À TABLE

Vallamand. VD. 2018

Seit zwei Jahren setze ich mich in meiner künstlerischen Arbeit mit dem Dorf Vallamand, seiner Situation und dem Zusammenleben in konkreten Anlässen und Aktionen auseinander. 

Durch die zum Verkauf stehenden Häuser im Dorfzentrum und die fehlende Infrastruktur für einen Treffpunkt der Bevölkerung stellte sich die Frage noch dringender, auf welche Weise sich das Zusammenleben im Dorf weiter entwickeln kann. Entsprechend habe ich mit einigen Einwohner*innen im letzten Jahr eine Ausstellung in einem von mehreren leerstehenden Häusern im Dorfzentrum konzipiert und organisiert. 

Eine umfangreiche Sammlung von persönlichen Bild- und Filmarchiven habe ich mit Hilfe der Bevölkerung erstellt. Zusammen mit der Fotografin, Primula Bosshard, haben wir die Fotos aus den privaten Archiven neuen Aufnahmen anhand der gleichen Motive gegenübergestellt. Die Szenen wurden von den Einwohner*innen unter unserer Anleitung nach inszeniert. Durch die Gegenüberstellung der Fotographien entwickelte sich ein stummer Dialog zwischen Vergangenheit und Gegenwart, der beim Betrachten zu einer intensiven Auseinandersetzung über die heutige Realität führte. 

Begleitet wurde unsere Ausstellung mit einem Erzählcafé und Führungen auch im schon bestehenden Museum unseres Weinhändlers über das Handwerk des Küfers. Die Mitmachaktion in Form eines Wettbewerbes über die Lieblingsorte der Kinder und Jugendlichen zeigte bis jetzt verborgene Perspektiven auf das Dorf. Besonders viele verwobene Erzählungen entstanden mit den Zuschauer*innen am Filmabend mit alten Super-8–Filmen, aufgenommen vom verstorbenen Restaurantbesitzer, über das Leben im Dorf in den Siebziger- bis zu den Neunzigerjahren. 

Diese Zusammenarbeit mit den Einwohner*innen im Rahmen der Ausstellung und die damit verbundene Auseinandersetzung über den Zustand des Dorfes haben sehr viele Erinnerungen und Betroffenheit ausgelöst. Daraus entstanden Entwürfe über zukünftige konkrete Ansätze für mögliche Handlungsfelder. In den zahlreichen schriftlichen Rückmeldungen, die von den Besucher*innen der Ausstellung in einem Buch notiert werden konnten, überwog die Wahrnehmung, dass das Café und der Laden im Dorfzentrum vermisst werden und nach Wegen gesucht werden muss, dass das Dorf wieder einen gemeinsamen Treffpunkt im Zentrum erhält. Seit dieser Ausstellung über die gemeinsame Arbeit mit engagierten Dorfbewohner*innen bin ich zum Teil zur Ansprechpartnerin für ganz unterschiedliche Belange des Dorfes geworden. 

Doch das Dorfzentrum bleibt weiterhin verwaist. Als der Laden, das Café und die Post sich noch im Dorfzentrum befanden, war dieser Ort bis März 2017 unser gemeinsamer Treffpunkt. Die Abfallentsorgungsstelle hat nun diese Funktion übernommen. Über diese Beobachtung entwickelte ich den Plan, den Dorfplatz wieder «zurückzuerobern» und damit die Verlagerung des gemeinsamen Treffpunktes von der Abfallentsorgungsstelle weg ins Zentrum des Dorfes zu initiieren. 

………………………………………………………………………………………………………………………

Depuis deux ans, j’aborde le village de Vallamand, sa situation et sa coexistence dans des occasions et des actions concrètes dans mon travail artistique.

En raison des maisons à vendre dans le centre du village et de l’absence d’infrastructure pour un lieu de rencontre pour la population, la question de savoir comment développer la coexistence dans le village est devenue encore plus urgente. C’est pourquoi, l’année dernière, j’ai conçu et organisé, avec quelques habitants, une exposition dans l’une des maisons vides du centre du village.

J’ai créé une vaste collection d’archives personnelles de photos et de films avec l’aide de la population. En collaboration avec la photographe Primula Bosshard, nous avons juxtaposé les photos des archives privées à de nouveaux clichés basés sur les mêmes motifs. Les scènes ont été mises en scène par les résidents sous notre direction. Grâce à la juxtaposition des photographies, un dialogue silencieux s’est instauré entre le passé et le présent, qui a donné lieu à une discussion intensive sur la réalité d’aujourd’hui.

Notre exposition était accompagnée d’un café-conteur et de visites guidées, également dans le musée déjà existant de notre marchand de vin, sur le métier de tonnelier. L’action participative sous la forme d’un concours sur les lieux préférés des enfants et des jeunes a révélé des perspectives jusqu’alors cachées sur le village. De nombreuses narrations entremêlées ont notamment émergé avec le public lors de la soirée cinéma avec de vieux films Super 8, enregistrés par le défunt propriétaire du restaurant, sur la vie dans le village dans les années 70 à 90.

Cette coopération avec les habitants dans le cadre de l’exposition et la discussion associée sur l’état du village ont déclenché beaucoup de souvenirs et de consternation. Il en est résulté des ébauches de futures approches concrètes pour des champs d’action possibles. Dans les nombreuses réactions écrites que les visiteurs de l’exposition ont pu consigner dans un livre, l’impression que le café et le magasin du centre du village manquent et qu’il faut chercher des moyens de donner au village un lieu de rencontre commun dans le centre prédomine à nouveau. Depuis cette exposition sur le travail commun avec des villageois engagés, je suis en partie devenue la personne de contact pour des préoccupations très différentes du village.

Mais le centre du village reste désert. Lorsque la boutique, le café et la poste étaient encore au centre du village, cet endroit était notre lieu de rencontre commun jusqu’en mars 2017. La déchèterie a désormais repris cette fonction. C’est à partir de cette observation que j’ai élaboré le projet de «reconquérir» la place du village et d’initier ainsi la relocalisation du lieu de rencontre commun loin du point d’évacuation des déchets vers le centre du village.